A propos
Feral Reverie est une chorégraphie onirique qui traite la sauvagerie non pas comme une métaphore, mais comme une insubordination. La pièce ouvre une ruine de science-fiction où rien ne tient, pas même la chorégraphie elle-même. Elle oscille entre glitch numérique et saleté, entre fiction et réalité, évoquant un espace instable, fluide, sauvage. Sur scène, trois interprètes évoluent à travers les glitchs, les pannes et les évasions ; iels refusent la réparation, refusent le plan directeur et construisent à partir des cendres. La chorégraphie devient un sabotage doux : un code corrompu, un glitch intentionnel, un langage de survie écrit dans le contact, la distorsion, l'effondrement, le refus. Car dans ce monde, l'effondrement est le seul terrain qui dise encore la vérité. La pièce nous laisse avec une provocation, et non un réconfort : que reste-t-il lorsque la sauvagerie est écrasée et que le désir est entravé par le pouvoir ? • Alienne à plus d'un titre, Parvin Saljoughi est née à Téhéran et vit aujourd'hui à Bruxelles. Elle a suivi une formation en arts visuels (licence) et en chorégraphie (master), et est titulaire d'un master avancé en recherche sur l'art dans des contextes sociopolitiques. Son travail s'articule autour des complexités du corps, de ses vulnérabilités, de ses politiques, de ses invisibilités. Le déplacement, les récits refoulés et la théorie postcoloniale sont profondément liés à son expérience vécue. Elle a été chercheuse à l'IF Berlin et a collaboré avec des plateformes telles que Flash Art, Live Works, Bâtard et Tashweesh. Elle a également participé à des résidences au PACT Zollverein, au Mousonturm, au KWP, au Buda, au KAAP, au Beursschouwburg, au workspace Brussels et à la Centrale Fies. Ses œuvres Make sense who may, I switch off et Temporarily closed ont été présentées en première au Beursschouwburg.