« Déjà j’ai eu la patience de te prendre la main, de faire de la pédagogie avec toi. J’aurais pu aussi te dire : ben je suis pas Google, va à la source si tu veux vraiment faire ta part. »
Pour Marcel·le, Thibaut Nève avait eu un rêve : créer un spectacle sur Marcel Proust, interroger son génie, ses bravoures, sa virilité ‒ et la sienne en passant. Avec sa collègue Jessica Gazon, il allait s’emparer de cette œuvre colossale afin de proposer une adaptation au ton clair-obscur et mystérieux. Un tango entre virilité et emprise. Et puis se produirait l’inattendu…
Dans la continuité de ce happening, Marcel·le débarque. Jessica et Thibaut n’ont pas dit leur dernier mot. Nouvelle approche, nouveaux terrains de jeux, nouvelle mise en abîme. Mais chut… on n’en dira pas plus !
L’une des forces de ce spectacle subtil et grinçant, c’est de prendre à rebrousse-poil, d’emmener là où on n’avait peut-être pas envie d’aller et de nous forcer à interroger nos représentations. Marcel·le est un bijou d’audace, qui déconstruit les rapports de genre à travers un humour désopilant et déstabilisant.